Le Pointu ? Un drôle de bateau pointu des deux côtés !

À l'origine du nom des marins bretons en garnison à Toulon, s’entraînant à la galéjade toulonnaise en essayant de se moquer. Ils ont affublé de ce surnom taquin ces drôles de bateaux "pointus des deux côtés"...

Puis les malheureux ont compris :
lors d'une "largade" (coup de vent) qu'ils ont subi avec leurs canots bretons à arrière à tableau (tout plat, donc, peuchère...), ils enfournaient les paquets de mer et se faisaient pousser par ruades, cramponnés et silencieux, gangassés et honteux !
Voilà donc pourquoi il est si utile d'avoir une poupe de navire capable d'écarter les eaux, messieurs.

Les marins bretons ne se moquèrent plus jamais des marins toulonnais, mais les toulonnais, eux, toujours prompts à l'autodérision, rieurs, facétieux et galéjeurs de bon cœur, ont adopté de bonne grâce ce sobriquet finalement si rigolo.

Depuis, dans le monde entier, on parle des pointus, ces bateaux fabuleux qu'on trouve à Toulon et dans la région, sans toutefois toujours les comprendre, mais sans plus jamais désormais leur manquer de respect !

Pointons le pointu en prime sur Toulon

Pas d'histoire ni d'histoires ici, beaucoup de sites magnifiques et d'associations érudites parlent déjà de nos bateaux méditerranéens sous toutes les coutures des voiles et avec des mots qui sonnent et chantent leur beauté comme leur charme.

Si vous êtes là, c'est que vous le savez bien, et que, quelque part, vous êtes bien d'accord avec l'idée que ces bateaux sont intéressants, pour une raison ou une autre.

Si votre recherche est bibliothécaire ou historique, vous pouvez gagner du temps en passant votre chemin pour aller en quête de plus érudit, de plus savant.

Par contre si votre recherche est anthropologique autant que prospective, alors vous trouverez probablement quelques informations pratiques à hauteur d'homme sur l'entretien, la réfection et l'utilisation du fameux "pointu", sachant que cette appellation est typiquement toulonnaise puisqu'elle a été donné par des marins bretons en garnison dans l'arsenal de Toulon au XIXe siècle, et que, au delà de l'anecdote, le pointu toulonnais (de son vrai nom le "gourse") a cette particularité par rapport aux autres embarcations méditerranéennes qu'il est souvent doté d'une proue (avant) et d'une poupe (arrière) verticales, cette constitution s'étant finalement probablement imposée pour lui permettre d'accoster et de s'amarrer sans heurs contre les imposants quais de pierre du port et de l'arsenal de Toulon.

Le toulonnais est un pragmatique, son bateau en atteste.

Alors de grâce, ne laissons pas s'échapper ce nom rieur, chantant autant que tchatchant, comme nos chers voisins Hyèrois ont délaissé à d'autres le loisir de s'approprier sans vergogne l'appellation de "Côte d'Azur", exclamation haute en couleur et en français dans le texte, fièrement prononcée par Robert Louis Stevenson sur la plage de La Capte, plage typique hyèroise, lorsqu'il y fut émerveillé par la beauté des couleurs du ciel et de la mer.

Qu'on se le dise et se le répète, le pointu est toulonnais !